Face à chaque crise grave, l’Algérie sort à nouveau les fantômes qui nuisent à son développement: la bureaucratie, l’immobilité du système financier, la propriété publique du sol («foncier»), les entreprises publiques éternellement déficitaires, la réglementation changeante, l’insécurité juridique… En définitive, l’intervention dans l’économie, avec ses tics et le résultat de l’inefficacité, du blocage et de la corruption.

A cette occasion, la manie «ouverture à l’investissement privé des entreprises publiques algériennes» est relancée. Alourbées par l’obsolescence, la mauvaise gestion et des charges sociales insumibles, les entreprises publiques algériennes sont un puits sans fond de ressources publiques insoutenables.

Aujourd’hui, parallèlement à des mesures visant à « supprimer tous les obstacles à l’investissement, il y aura une réforme du code de l’investissement, la lutte contre la bureaucratie et la mise en place du guichet unique, donner une visibilité et une sécurité juridique et institutionnelle aux investisseurs potentiels par des réformes réglementaires et la simplification des procédures, la réduction des délais et la simplification des procédures pour obtenir les «différentes» autorisations et accréditations requises pour l’exercice de tout type d’activité»

Tout cela semble très bien, car c’est le résumé des plaintes récurrentes des investisseurs à l’administration algérienne, qui assure depuis des décennies qu’elle « va résoudre » ces problèmes.

Source:

EL WATAN 05/09/2021

https://www.elwatan.com/edition/economie/plan-daction-du-gouvernement-ouverture-du-capital-des-entreprises-publiques-economiques-05-09-2021