Après la publication surprise, jeudi dernier 29/07/2022 par l’Association Algérienne des Banques « privées » (ABEF) d’une note adressée à ses associés annonçant la fin du blocus à la domiciliation des documents de paiement des importations (et exportations) en provenance et à destination de l’Espagne, qui avait été établi par la même méthode le 08/06/2022,  Suite à l’annonce par la Présidence algérienne de la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, en vigueur entre les deux pays depuis le 8 octobre 2002, une série de communiqués et de dénégations ont été installés qui n’ont fait que semer la confusion.

Les médias ont fait écho à l’époque au blocus annoncé par l’ABEF que, bien qu’il s’agisse effectivement d’une association professionnelle de banques, sans pouvoir d’établir une telle mesure, qui correspondrait au gouvernement par l’intermédiaire du ministère des Finances, a eu un effet immédiat sur le blocus des opérations commerciales internationales entre l’Espagne et l’Algérie incapables de dédouaner les marchandises dans le port.

Jeudi dernier, à la dernière minute, la mesure a été « annulée » par la même procédure : une note de l’ABEF à ses associés et, encore une fois, les médias des deux pays ont largement couvert la question le lendemain, vendredi 30 juillet, jour férié en Algérie, et tout au long du week-end. Les démentis se produisent presque immédiatement, et aussi de manière « curieuse » puisque la première déclaration du samedi 30 juillet, est de la société SONATRACH, qui rappelle que les compétences en la matière correspondent au gouvernement, ignorant que ni l’une ni l’autre compagnie pétrolière algérienne n’est compétente en la matière…. El País souligne que « l’Algérie désavoue ses employeurs bancaires » dans la déclaration de déblocage des paiements bancaires, selon « une note du ministère algérien AAEE.

Sur le terrain, le dimanche 31 juillet, premier jour ouvrable de la semaine en Algérie, les banques commerciales n’acceptaient toujours pas les documents de paiement par prélèvement automatique pour les opérations commerciales avec l’Espagne et les responsables ont déclaré qu’ils « n’en savaient rien », au milieu d’un chaos monumental dans les bureaux en charge de ces opérations.

Certains soutiennent que ces mouvements répondraient à la pression que divers agents économiques exerceraient sur le gouvernement algérien pour résoudre la situation qui complique le fonctionnement des douanes algériennes elles-mêmes et celui de pas mal d’entreprises locales, dont beaucoup de fabricants, qui sont approvisionnées en matières premières et semi-transformées d’origine espagnole.

SOURCES:

APS 30/07/2021: https://www.aps.dz/economie/143367-relations-commerciales-de-l-algerie-avec-l-espagne-aucune-reculade-de-l-etat