ARGELIA CURSO ECONÓMICO 2022.
18 enero, 2022ALGERIA ECONOMIC YEAR 2022
18 enero, 2022Le nouveau cours politique commence en Algérie et dans le domaine économique, il semble présenter des perspectives prometteuses grâce à l’augmentation des prix des hydrocarbures qui a conduit à une augmentation spectaculaire des exportations et à la récupération de la réserve de change selon le gouvernement.
Dans ce contexte, l’analyse du gouvernement est optimiste et prédit un avenir plein d’espoir, avec un taux de croissance en 2021 de plus de 6% (bien qu’inférieur à l’inflation que certaines sources placent à 9,2%), tiré par les hydrocarbures, qui croissent de 12% en volume et de 60% en valeur. Le comportement des exportations hors hydrocarbures est encore plus spectaculaire : une croissance par rapport à 2020 de 160%, pour atteindre le chiffre record de 5 000 MMUSD, jamais connu depuis l’indépendance du pays.
L’exécutif impute les mesures restrictives aux importations (D.E. 21-94 du 09/03/2021, la loi de finances 2022 avec une nouvelle taxe de 2%, des restrictions sur les paiements en devises étrangères, l’absence de crédit, le blocus bureaucratique, …) la réduction du déficit commercial, qui a enregistré un excédent commercial de 1 000 MMDZD. Mais ils ne sont pas liés à la rareté des produits sur le marché intérieur et à l’inflation galopante. Déclarations importantes du ministre du Commerce, M. REZIG Kamel, en décembre, annonçant le blocus de 1 534 importateurs qui n’avaient pas satisfait aux exigences du D.E. 21-94. Dans cette ligne, le 20/12/2021, le président TEBOUNE a annoncé une révision du « Code de Commerce » d’orientation prévisible.
Le secteur public est un élément incontournable des pools, au milieu des rumeurs récurrentes d’ouverture du secteur public industriel aux capitaux privés, début décembre, le ministre de l’Industrie, M. Bendif Hocine, a déclaré que « l’Algérie a cinquante entreprises publiques arrêtées », certaines d’entre elles en raison de restrictions à l’importation affectant leurs approvisionnements industriels.
La propriété de l’Etat sur les terres «Foncier», est un autre problème récurrent, en décembre dernier le Premier ministre a reconnu que «14 700 parcelles attribuées n’avaient pas été exploitées», l’annulation de nombreuses concessions de terres industrielles et agricoles est un problème permanent, ainsi que des allégations de corruption et de nombreux abus connexes. En 2021, la création d’une « nouvelle entité publique pour la promotion des terres domaniales » est annoncée, qui parmi ses missions aura celles de réduire la bureaucratie!!. En 2019, l’agence nationale de gestion des terres industrielles ANIREF avait déjà cédé ses pouvoirs aux wilayas dans la gestion chaotique et la promotion de nouvelles zones industrielles, une politique phare ratée des derniers gouvernements Bouteflika.
Dans le domaine agricole, la situation est similaire à celle du secteur industriel : hausse généralisée des prix et pénuries de nombreux produits, en particulier l’huile de table, qui sont attribuées à la « spéculation », tandis qu’en décembre le ministre de l’Agriculture M. HENNI Abdelhafidh a annoncé une nouvelle révision de la liste des produits agricoles importés : intervention restrictive aux effets prévisibles. Compte tenu de la rareté des produits, de la hausse des prix et de l’échec des politiques de concession des terres publiques, la création d’un « Haut Conseil agricole » est préconisée, pour « contrôler, encourager, assurer, améliorer, … et réduire la bureaucratie!!!!
Pratiquement réprimé depuis 2015 avec l’effondrement du prix des hydrocarbures, l’investissement public a été le moteur économique de l’Algérie. Promise depuis son investiture par le Premier ministre M. Benabderrahmane, l’activation des 402 projets d’investissement en cours et aujourd’hui paralysés, avant fin 2021 n’est pas encore devenue une réalité. Il semble que la récupération des exportations d’hydrocarbures et des réserves de change permettrait une relance de ce moteur décisif de l’activité en Algérie. Dans ce contexte, la création d’un nouveau portail électronique officiel dédié aux marchés publics a été annoncée.
Un autre élément incontournable du débat économique est « l’attraction » des investissements étrangers. En décembre, un ambitieux projet juridique visant à renforcer les zones franches a été annoncé. Ce débat est sur la table depuis plus de 20 ans, avec des avancées et des revers continus, la promulgation de dispositions juridiques qui sont ensuite annulées (voir le cas de la Z.F. de Bellara), qui n’ont fait que contribuer à créer un environnement d’insécurité juridique. Visant l’investissement étranger direct (IDE) orienté vers l’exportation, cette vieille question promue par le ministère du Commerce avec le patronage direct du Premier ministre revient.
Dans ce scénario, le Premier ministre a « vendu » à Dubaï (Expo-2021 Dubaï en novembre 2021) « les attraits du marché algérien aux investisseurs locaux » tout en annonçant une « nouvelle » loi sur l’investissement, la plus mise en avant par le ministre, l’abrogation de la règle 49/51, qui date de 2020!!, norme qui a été défendue pendant ses 10 ans de validité, comme « garantie pour les investisseurs étrangers »… nous devrons supposer qu’à ce stade, 10 ans ont également été perdus…
Bref, de bonnes attentes en général, bien que la plupart des analyses et propositions semblent «anciennes». Espérons que cette fois les réalités seront à la hauteur des attentes et que la reprise des exportations d’hydrocarbures sera mise à profit dans la nécessaire relance de l’économie algérienne et non pas tant pour donner de l’oxygène aux vieilles politiques ratées.